8 mars 2011
L e 8 mars c’est annuellement la journée internationale du droit des femmes. Cette année fin mars nous votons pour les cantonales. En 2012 pour les présidentielles. La dictature de l’abstentionnisme nous impose la présence de politiques conservatrices, réactionnaires , contestataires, vues à court terme, à l’image hélas de la présence du débat citoyen c’est à dire niveau quasi nul…. Par ailleurs sur l’affiche dans la plupart des partis, la parité est une chose rare!
Le droit de vote aux femmes
L’église à la révolution (1789) donne le ton: Sous la Révolution, suite au discours de l’abbé Sieyès du 20-21 juillet 1789, distinguant entre citoyens « actifs » et « passifs », les femmes furent classées, comme les enfants, les étrangers et tous ceux ne pouvant s’acquitter d’un cens électoral, dans cette seconde catégorie. Malgré l’appel de Condorcet, elles furent ainsi officiellement exclues du droit de vote par l’Assemblée nationale le 22 décembre 1789, exclusion maintenue par la Constitution de 1791 puis par un vote de la Convention nationale le 24 juillet 1793, quelques mois avant l’exécution d’Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.
Il faudra attendre en France le 21 avril 1944 pour que les femmes aient le droit de voter, en toute citoyenneté. Grace à l’action des femministes: Organisé en plusieurs associations, de tailles parfois importantes, le mouvement suffragiste français n’atteint cependant pas les dimensions de son homologue britannique. Réticent à recourir à l’action directe, il n’adopte pas non plus les méthodes radicales qui ont fait la renommée des « suffragettes » outre-Manche.
En 2011 que pense la femme? comment votons nous et nous impliquons nous dans la vie politique, publique ?
En faisant un peu de cynisme, je dirais aujourd’hui que, la crise, et croissance oblige, les femmes tentent de faire repartir l’économie avec pour arme le « shopping ». Nous sommes condamnées à lire les magasines feminins tels que « ELLE » qui nous met comme femme politique à la une une certaine Marine L. Voilà chères congénères ce que vous permettez!
J’observe autour de moi une absence quasi totale de l’engagement de la femme en politique. Il est vrai que nous sommes plus à l’aise sur les actions de terrains: associations, vie familiale, quartier… mais trop souvent nous déléguons, nous nous effaçons…
Je pense que l’éducation de nos filles y est pour quelque chose et plus particulièrement le bain judéo-chrétien dans lequel nous baignons tous autant que nous sommes (chrétiens, musulmans etc..) dans nos sociétés occidentales. Notre vie sexuelle est déterminée par la procréation, fonction valorisée dans un système économique basé sur la croissance, la méritocratie, le chomage. Quand en tant que femme nous avons troqué nos aspirations à l’indépendance pour un caddie plein, laissé modéliser nos rêves par le rêve américain qui fait de nous des « desesperate house wife » littérallement des « femmes aux foyer, désespérées », ni épanouies dans nos foyers éclatés, ni réalisées dans notre vie professionnelle (carriérisme capitaliste), emprisonnées dans ces maisons de lotissement qui empêchent de parler à son voisin, de se rencontrer, alors, nous perdons notre rôle formateur, celui de l’education populaire, éveil à l’esprit critique, à la politique (gestion de l’intérêt général). Nous les femmes sommes réduites aujourd’hui au même titre que nos partenaires hommes à produire. Et nous devons adhérer à ces codes de la « beauté » et de la « réussite » sans broncher, comme si cela faisait partie de notre « nature » .
La vraie envergure de la femme en 2011, est celle d’une femme citoyenne qui pense à long terme la vie de sa famille et des autres, elle est capable de ne pas se laisser entraîner dans les arguments du lobby agro-industriel qui veut nous faire croire que le gain de temps (en alimentation par exemple) passe au delà de la qualité du temps passé, vécu, partagé. La femme en 2011 se bat pour l’égalité dans son couple parceque déjà nous avons à faire à de « nouveaux hommes » avec lesquels nous coopérons. Enfin la femme en 2011, est une femme debout, elle assume sa féminitude en étant parfois déplaisante, pas belle, sensible à l’extrème et pertinente pourtant. Nous sommes inégales et nous le revendiquons, nous nous remettons en question et faisons des « révolutions » souvent et c’est notre force, une force de création et de proposition!
Alors s’il vous plait chères compatriotes, soyez vous même: votez pour proposer l’amélioration! votez pour participer à l’élaboration de la société dans laquelle nous et les nôtres vivrons! soyons des femmes debout!
Marina Chélépine